L’arthrose et l’arthropathie acromioclaviculaire

C’est une cause fréquente de douleur chronique de l’épaule qui est souvent oubliée. L’acromion et la clavicule s’articulent au niveau de l’articulation acromioclaviculaire qui se situe au-dessus de l’épaule et qui est palpable sous la peau. Cette articulation est très sollicitée chez le sportif et chez les travailleurs manuels. Il peut se développer une arthropathie ou une arthrose c’est-à-dire une usure du cartilage articulaire. On réserve le terme « arthropathie » pour les atteintes articulaires d’origine traumatique ou micro-traumatique qui touchent le sujet jeune.

On peut longtemps stabiliser les symptômes (la douleur) par des traitements oraux (antalgiques, anti inflammatoires) et par les infiltrations de corticoïdes. Le traitement chirurgical est indiqué en cas d’échec des traitements cités précédemment et consiste en une arthroplastie de l’articulation qui se fait par arthroscopie.

L’arthroplastie est la résection des surfaces articulaires avec une fraise motorisée pour supprimer les contacts douloureux tout en conservant l’enveloppe articulaire et les ligaments.

Une arthroscopie d’épaule est une intervention chirurgicale qui nécessite une anesthésie générale ou loco-régionale. L’hospitalisation n’excède pas deux jours. Comme au niveau des genoux, des chevilles, de la hanche et du coude, l’arthroscopie consiste à introduire dans l’articulation une caméra de 5 mm de diamètre pour visualiser et traiter les lésions articulaires. Pour travailler dans votre articulation le chirurgien réalise d’autres orifices pour introduire des instruments (pince, fraise motorisée, bistouri …) dont le diamètre est inférieur à 5 mm.

L’immobilisation post-opératoire est de 8 jours par une écharpe simple. Une rééducation spécifique peut être nécessaire après l’intervention en fonction de l’évolution.

Quels sont les risques ?

Toute intervention chirurgicale présente un risque à la fois lié à l’anesthésie et à l’acte opératoire. Le risque principal est la capsulite rétractile (algodystrophie) et des douleurs résiduelles.

Quels examens complémentaires sont nécessaires ?

Une radiographie de l’épaule (face stricte, face et profil de Liotard) et de l’articulation acromioclaviculaire (incidence spécifique). Une IRM ou un scanner sont parfois nécessaires.