L’arthrose de la hanche et la prothèse

L’arthrose est une usure du cartilage articulaire dont l’origine est multifactorielle. L’évolution est lente mais se fait progressivement vers l’aggravation. On peut longtemps stabiliser les symptômes (la douleur) par des traitements oraux (antalgiques, anti-inflammatoires) et par des infiltrations de corticoïdes ou de viscosupplémentation. Le traitement chirurgical est indiqué en cas d’échec des traitements cités précédemment.

La prothèse totale de hanche est une intervention bien codifiée qui consiste à remplacer l’articulation de la hanche par un matériel prothétique.

Il existe des prothèses cimentées (colle chirurgicale) et des prothèses sans ciment (impactées). Il n’y à pas de différence entre ces deux types de prothèses et c’est votre chirurgien qui décide du type de prothèse qu’il utilisera selon votre cas et ses habitudes.

Il existe plusieurs techniques d’implantation d’une prothèse de hanche en fonction des habitudes de votre chirurgien et de votre cas. Chaque technique présente des avantages et des inconvénients que votre chirurgien vous présentera. Aucune technique n’a montré la preuve de sa supériorité par rapport à une autre.

L’intervention se fait sous anesthésie générale ou loco-régionale. L’hospitalisation est d’environ une semaine. La rééducation est débutée rapidement et poursuivie soit en centre de rééducation soit chez un kinésithérapeute. Dans la plupart des cas l’appui total est autorisé sous couvert d’une paire de cannes anglaises pendant 1 mois.

Une transfusion sanguine est possible au cours de votre intervention ou en post-opératoire.

Quelles sont les complications possibles ?

La complication la plus redoutable est l’infection. Cette complication est heureusement rare grâce aux précautions qui entourent cette intervention. Une infection de prothèse articulaire peut nécessiter plusieurs réinterventions avec changement de la prothèse et des antibiotiques pendant plusieurs mois.

Une autre complication à souligner est la luxation de la prothèse (déboitement). Pour l’éviter, vous devrez respecter certaines consignes qu’on vous enseignera au cours de votre hospitalisation. Une luxation de prothèse de hanche nécessite une anesthésie générale pour la remise en place.

Les autres complications sont la phlébite, l’hématome, l’atteinte des nerfs ou des vaisseaux, une fracture, une algodystrophie, des douleurs et/ou une raideur résiduelle de l’articulation.

Quelle est la durée de vie d’une prothèse de hanche ?

On peut espérer plus de 15 ans avec les prothèses actuelles.

Peut-on changer une prothèse de hanche ?

Oui. C’est une intervention possible dont les risques sont plus élevés que la chirurgie de première intention mais qui est de plus en plus fréquemment réalisée.

Quelles sont les activités possibles avec une prothèse de hanche ?

On ne peut pas généraliser compte tenu de la diversité des cas rencontrés mais, dans la plupart des cas, votre chirurgien ne vous interdira pratiquement rien. Vous devez en discuter avec lui.

Est-ce qu’une infection est possible plusieurs années après l’opération ?

Oui. A l’occasion d’une infection d’un autre organe (abcès dentaire, sinusite, infection digestive, cutanée ou urinaire) le germe (la bactérie) peut se déplacer grâce à la circulation sanguine (septicémie) et se fixer sur votre prothèse. Celle-ci est un corps étranger qui n’a pas de défense immunitaire. C’est ce qu’on appelle une infection hématogène. Il faut donc avoir une hygiène de vie stricte lorsqu’on est porteur d’une prothèse articulaire.