Prothèses totales et partielles ou uni-compartimentale
Il existe des prothèses de genou dites « totales » qui remplacent tout le genou (fémur, tibia et rotule) et des prothèses dites « partielles » ou « uni-compartimentale » qui remplacent qu’une seule partie du genou. Une prothèse totale est indiquée quand l’arthrose est diffuse à tout le genou et une prothèse partielle est indiquée quand l’arthrose est localisée à une seule partie du genou et à certaines conditions bien codifiées.
Il existe des prothèses cimentées (colle chirurgicale) et des prothèses sans ciment (impactées). Il n’y à pas de différence entre ces deux types de prothèses et c’est votre chirurgien qui décide du type de prothèse qu’il utilisera selon votre cas et ses habitudes.
La mise en place d’une prothèse de genou nécessite une anesthésie générale ou loco-régionale. L’hospitalisation est d’une semaine environ. La rééducation est débutée rapidement pour entretenir la mobilité du genou et les muscles péri-articulaires. Cette rééducation peut être confiée à un kinésithérapeute ou à un médecin rééducateur dans un centre de rééducation.
Une transfusion sanguine peut être nécessaire au cours de votre opération ou de votre hospitalisation.
Quelles sont les complications de la chirurgie prothétique du genou ?
La complication la plus redoutable est l’infection. Cette complication est heureusement rare grâce aux précautions qui entourent cette intervention. Une infection de prothèse articulaire peut nécessiter plusieurs réinterventions avec changement de la prothèse et des antibiotiques pendant plusieurs mois.
Les autres complications sont la phlébite, l’hématome, l’atteinte des nerfs ou des vaisseaux, une fracture, l’algodystrophie, des douleurs et/ou une raideur résiduelle de l’articulation.
Quelle est la durée de vie d’une prothèse de genou ?
On peut espérer plus de 10 ans avec les prothèses actuelles.
Peut-on changer une prothèse de genou ?
Oui. C’est une intervention possible dont les risques sont plus élevés que la chirurgie de première intention.
Est-ce qu’une infection est possible plusieurs années après l’opération ?
Oui. A l’occasion d’une infection d’un autre organe (abcès dentaire, sinusite, infection digestive, cutanée ou urinaire) le germe (la bactérie) peut se déplacer grâce à la circulation sanguine (septicémie) et se fixer sur votre prothèse. Celle-ci est un corps étranger qui n’a pas de défense immunitaire. C’est ce qu’on appelle une infection hématogène. Il faut donc avoir une hygiène de vie stricte lorsqu’on est porteur d’une prothèse articulaire.