Chers Patients,

Le Dr François KELBERINE arrête son activité au 31 décembre 2024.

A partir du 1 er janvier 2025, tous ses patients pourront être suivis au sein du Cabinet PACAS par les Docteurs Jean-Philippe VIVONA et Gaspard FOURNIER pour le membre inférieur et par le Dr Barbara STAELENS pour le membre supérieur.

N'hésitez pas à nous contacter au secrétariat par téléphone au 04 84 49 28 43 ou par mail à secretariat@pacas.fr

Rupture du ligament croisé antérieur

Rupture du ligament croisé

Qu'est-ce que c'est ?

Le ligament croisé antérieur peut est abîmé, suite à un traumatisme. Or, ce ligament empêche normalement le tibia de partir vers l’avant lors de certains mouvements. Il n’est cependant pas seul à contrôler les déplacements du tibia. Les muscles, la rotule et les autres tendons du genou participent eux aussi à la stabilité du genou. S’il est très atteint, il ne peut plus empêcher le tibia de partir vers l’avant lors de certaines activités.

Quels symptômes ?

Parfois la rupture du ligament croisé antérieur ne donne aucun signe et le genou fonctionne normalement.

Votre genou peut devenir douloureux et se mettre à enfler par périodes.

Les symptômes peuvent aller d’une simple gêne au cours d’activités bien précises (football par exemple), jusqu’à des chutes répétées parce que le genou lâche sans prévenir.

L’instabilité du genou due à la rupture du ligament croisé antérieur peut à son tour engendrer des lésions méniscales, des lésions cartilagineuses et à long terme de l’arthrose.

Rupture du ligament croisé antérieur
Facteurs favorisants rupture ligament coisé

Facteurs favorisants

Dans la plupart des cas, la rupture survient lors d’une torsion violente du genou. Mais, elle peut aussi survenir lors d’une hyper-extension du genou, par exemple lors d’un coup de pied dans le vide. La fatigue, ainsi que certains antécédents de blessures du genou, sont des facteurs favorisant la rupture de ce ligament sur un mouvement moins violent, comme une reprise d’appuis.

D’autres facteurs peuvent favoriser la rupture du ligament croisé antéro-externe :

  • environnementaux : qualité du sol, des chaussures, humidité etc.
  • physio-pathologiques : poids, diabète, nutrition,
  • anatomiques : largeur de l’échancrure intercondylienne, inclinaison de la pente tibiale, axe du membre inférieur.
  • biomécaniques : déséquilibre musculaire avec supériorité trop grande des quadriceps sur les ischio-jambiers, muscles «protecteurs » du LCA.

Examens complémentaire

  • Une radiographie pour éliminer une fracture,
  • Une IRM : Le diagnostic de confirmation sera aidé d’une iconographie type IRM qui montrera des signes directs de rupture du ligament croisé antérieur dans l’échancrure inter condylienne mais surtout des signes indirects de contusion osseuse et d’hémarthrose. (Hémarthrose qui est l’épanchement du genou et qui jusqu’à preuve du contraire est un signe de rupture du ligament croisé antérieur.)  Cette IRM nous donnera un état précis du capital méniscal et cartilagineux, difficilement appréciable lors des premiers jours, lors de l’examen clinique et bien sur des ligaments latéraux.

Quels traitements ?

Les facteurs influençant le choix thérapeutique
  • L’âge : plus le sujet est jeune, plus grande est la nécessité de reconstruire son ligament croisé antérieur.
  • Le sport pratiqué et le niveau de compétition : les sports avec pivot nécessitent un ligament croisé antérieur intact – avec un ligament rompu, il ne faut pas les reprendre, même si au début les patients ne ressentent pas d’instabilité fonctionnellement gênante. Le risque serait alors la survenue de nouvelles entorses dont la répétition risquerait d’entraîner d’autres lésions ligamentaires, des ruptures méniscales voire des lésions cartilagineuses pouvant conduire à l’arthrose ultérieure.
  • Le degré de laxité initiale est aussi un facteur important : l’examen clinique et les tests dynamiques permettent d’apprécier cette laxité, variable d’un sujet à l’autre.
  • L’état des ménisques : l’existence d’une lésion méniscale, surtout si le ménisque peut être conservé (au besoin par une suture), constitue un argument en faveur d’une réparation du ligament croisé antérieur. La conservation des ménisques, que favorise la stabilisation du genou, est le meilleur moyen de prévenir le risque d’arthrose ultérieure.
  • La constitution du sujet : la tolérance d’une même rupture du LCA est très différente d’un sujet à l’autre.
  • L’état du genou avant l’accident : les conséquences d’une rupture du LCA ne sont en effet pas les mêmes si le genou blessé était indemne jusqu’au jour de l’accident, ou s’il présentait déjà une arthrose ou avait été précédemment opéré, pour une méniscectomie par exemple. L’indication d’une éventuelle intervention doit tenir compte de cet état.
Le traitement médical

Le traitement médical et fonctionnel va consister en une rééducation musculaire et proprioceptive qui aura pour but de récupérer les mobilités et amplitudes du genou et obtenir une stabilité dans la vie courante. Grâce à la rééducation, la force musculaire des muscles du genou va être développée et la stabilité et l’équilibre du genou vont être améliorés.

Le traitement chirurgical

Quand ?

Contrairement à ce qui se pratiquait il y a une quinzaine d’année, il n’y a pas d’urgence à traiter la rupture du ligament croisé antérieur. En effet, opérer en urgence, sur un genou douloureux et inflammatoire expose à un certain nombre de complications (algodystrophie, raideur) qui, finalement, retarde la récupération.

Pour cette raison, nous préférons mettre en place un traitement fonctionnel au départ et pratiquer l’intervention chirurgicale, si elle est décidée, à distance de l’entorse lorsque le genou est indolore, sec et mobile.

Comment ?

Le LCA n’ayant pas de potentiel de cicatrisation, il n’est pas « réparable » : le principe de la chirurgie est de le remplacer (ligamentoplastie). Le nouveau ligament provient d’une greffe prélevée chez le patient lui-même.

Plusieurs greffes peuvent être utilisées :

  • Tendon rotulien (Kenneth Jones)
  • Tendons de la patte d’oie (DIDT)

L’intervention se déroule sous arthroscopie, c’est à dire qu’une caméra est introduite dans le genou afin de guider le positionnement de la greffe et de permettre sa fixation.

Suites opératoires

L’appui est autorisé immédiatement après l’opération.

La rééducation est un élément très important du traitement et débute dès le lendemain de l’intervention. Elle se fait en général chez un kinésithérapeute en ville suivant un protocole bien particulier.

La reprise sportive se fait progressivement en commençant par le vélo et la natation un mois et demi après l’opération, puis la course à pieds à 3 mois pour finir par les sports dits «pivots» à 6 mois. La reprise de la conduite est possible au bout d’un mois et demi. L’arrêt de travail est de 1 mois et demi pour un travail « sédentaire » jusqu’à 3 mois pour un travail plus exigent physiquement (bâtiment,…).

Quels risques ?

Les complications sont rares. Elles sont liées à l’anesthésie et à l’acte opératoire. Votre chirurgien vous les exposera. On peut citer entre autre des douleurs sur le site de prélèvement du transplant, la phlébite, l’hématome ou encore une infection. Il faut également citer le « cyclop syndrome » qui correspond au développement d’un nodule fibreux cicatriciel au pied de la ligamentoplastie qui bloque l’extension complète. Une arthroscopie est nécessaire pour retirer le nodule fibreux.

Enfin, à l’occasion d’un nouvel accident le ligament réparé peut se rompre, il n’est pas plus solide que le LCA natif.

La rupture du LCA et l’instabilité secondaire du genou qui en découle sont générateurs d’arthrose.
La chirurgie ligamentaire du genou permet de diminuer ce risque d’évolution arthrosique. Mais l’arthrose sera toujours plus importante que s’il n’y avait pas eu de rupture du LCA.

Rassurez-vous, notre équipe chirurgicale connaît bien ces complications et fait en sorte de les éviter.

Nous sommes soucieux d’améliorer sans cesse la prise en charge de nos patients, c’est pourquoi en cas de problème ou simplement si vous avez une question relative à votre intervention, n’hésitez pas à en parler à votre chirurgien.

Qui consulter ?

Dr Jean-Philippe VIVONAChirurgien orthopédique
spécialisé dans le membre inférieur
Dr Gaspard FOURNIERChirurgien orthopédique
spécialisé dans le membre inférieur
Dr François KELBERINEChirurgien orthopédique
spécialisé dans le membre inférieur et supérieur