La prothèse d’épaule
Le bilan préopératoire comprend des radiographies et un arthroscanner pour juger du stock osseux présent et de l’état des tendons de la coiffe.
Dans l’omarthrose centrée, les surfaces usées sont remplacées en reconstituant l’anatomie (prothèse anatomique). Les pièces implantées reproduisent la tête humérale et/ou la glène. La prothèse dite totale a de meilleurs résultats fonctionnels que le remplacement de la surface humérale seule, mais présente un risque de reprise pour problème de l’implant de glène.
Dans l’omarthrose excentrée, il est réalisé une prothèse dite inversée où une demi sphère remplace la glène et une cupule la tête humérale. Cette prothèse se maintient en place par sa conception mécanique. Sa mobilité est due à l’activité du muscle deltoïde.
La mise en place de la prothèse nécessite une intervention dont la cicatrice passe par le devant ou parfois le coté de l’épaule. Les pièces peuvent être cimentées ou non cimentées en fonction de la qualité osseuse et du choix du chirurgien.
La traversés des muscles nécessite leur cicatrisation d’où une immobilisation temporaire et une début de rééducation protégé.
Les risques
- Les risques classiques (rares mais réels) de l’anesthésie et de la chirurgie comme les accidents anesthésiques, l’infection, la phlébite, l’hématome, les atteintes des nerfs de proximité.
- Les complications spécifiques sont d’environ16% pour les prothèses inversées et de 13% pour les anatomiques.
A court terme : la capsulite (ou algodystrophie)
A moyen terme : l’instabilité, la dégradation des tensons
A long terme : usure de la glène originelle en cas de prothèse humérale isolée, descellement de l’implant glénoïdien en cas de prothèse totale (44% à 12 ans).
Dans les prothèses inversées, une usure osseuse (encoche) peut survenir sous la glène sphérique de l’omoplate.
Toutes ses complications peuvent justifier d’une reprise chirurgicale (9% dans la littérature) sachant qu’il est possible de remplacer une prothèse par une autre après plusieurs années.
C’est pourquoi il est demandé au patient de revenir tous les 2 ans pour analyser régulièrement l’évolution.
Les avantages
En l’absence de complication, le patient retrouve une épaule indolore dont la mobilité est le plus souvent supérieure à l’état préopératoire mais exceptionnellement complète.
La survie des prothèses anatomiques est de 87% à 14 ans et de 89% à 10 ans pour les inversées