Prothèse de hanche par voie antérieure

Prothèse de hanche par voie antérieure

La voie antérieure pour prothèse totale de hanche

La voie antérieure de la hanche, aussi appelée voie de Hueter, est une technique mini-invasive utilisée pour la mise en place de prothèses de hanche.

Cette méthode permet une récupération fonctionnelle rapide et réduit significativement le risque de luxation. Contrairement à d'autres approches, l'abord antérieur n'endommage pas les principaux muscles moteurs de la hanche, comme le moyen fessier et le grand fessier, car ces muscles sont simplement écartés et non sectionnés. Cela conduit à une récupération plus rapide par rapport à la voie postérieure.

La voie antérieure mini-invasive est unique car elle ne comporte aucune section musculaire, respectant les muscles abducteurs et les structures postérieures. Cette technique peut être réalisée avec ou sans table orthopédique, selon les préférences du chirurgien. En utilisant une table orthopédique spécifique, le chirurgien peut stabiliser et reproduire précisément la position du membre inférieur.

Prothèse de hanche par voie antérieure
Opération Prothèse de hanche

Planification préopératoire et déroulement de l'Intervention

Avant l'intervention, une planification préopératoire détaillée est effectuée à l'aide de radiographies spéciales et de repères métalliques. Cette étape permet de déterminer l'agrandissement exact et de faire des mesures osseuses précises. Grâce à des calques informatiques, le positionnement futur des implants prothétiques peut être planifié avec précision, optimisant ainsi le positionnement et la taille de la prothèse pour s'adapter à toutes les morphologies osseuses.

Lors de l'opération, le patient est installé sur le dos. L'incision, réalisée au niveau du muscle tenseur du fascia lata (TFL), mesure généralement entre 6 et 10 cm. Les muscles sont écartés pour accéder à l'articulation de la hanche, puis la capsule articulaire est ouverte pour extraire la tête fémorale. La préparation du cotyle se fait à l'aide de fraises décalées, et la pièce cotyloïdienne est ensuite mise en place. Le fémur proximal est préparé en positionnant le membre inférieur en rotation externe et hyper-extension pour faciliter l'exposition. La tige fémorale est ensuite implantée, suivie d'essais pour vérifier la longueur des membres, la stabilité de la prothèse et l'absence de contact inapproprié entre les implants.

Séjour postopératoire et récupération

Après l'intervention, le patient est surveillé pendant 1 à 2 heures en salle de réveil avant de retourner en chambre. Dès le retour, le kinésithérapeute aide le patient à se lever et à reprendre la marche avec un déambulateur ou des cannes. Le protocole de récupération rapide permet de se passer de perfusion dès le retour en chambre, avec uniquement des comprimés antidouleur, réduisant ainsi le risque de rétention d'urine et de sondage urinaire.

La sortie de la clinique est généralement possible dès le lendemain de l'intervention, une fois que la marche et l'autonomie sont rétablies. Des pansements sont effectués tous les trois jours par une infirmière à domicile, et la marche en appui complet est recommandée, avec un sevrage progressif des cannes en 1 à 3 semaines. La reprise de la conduite automobile peut se faire dès la troisième semaine, et une visite de contrôle avec le chirurgien est prévue dans les mois suivant l'intervention. La reprise des activités sportives est autorisée après accord du chirurgien.

Qui consulter ?

Dr Gaspard FOURNIERChirurgien orthopédique
spécialisé dans le membre inférieur
Dr Jean-Philippe VIVONAChirurgien orthopédique
spécialisé dans le membre inférieur
Dr François KELBERINEChirurgien orthopédique
spécialisé dans le membre inférieur et supérieur